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J. Chim. Phys.
Volume 58, 1961
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Page(s) | 347 - 354 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1961580347 | |
Published online | 28 May 2017 |
N° 24. — Dégagement cathodique d’hydrogène sur dépôt électrolytique de nickel
II. — Empoisonnement par l’antimoine marqué
Laboratoire Curie, 11, rue Pierre-Curie, Paris, 5 e, France.
L’influence de l’antimoine sur le comportement cathodique du nickel en solution H2SO4 0,1 N a été étudié à l’aide de l’antimoine marqué avec 124Sb. Pour interpréter les résultats, on admet que l’adsorption de l’hydrogène sur ces cathodes suit l’isotherme logarithmique de Temkin. Si on admet cette hypothèse, l’antimoine a pour effet de diminuer la capacité adsorptive de la cathode pour l’hydrogène atomique, ainsi que, probablement, l’énergie d’adsorption de l’hydrogène. Il faut penser, en outre, que la désorption de l’hydrogène sur les cathodes empoisonnées s’effectue par la recombinaison d’hydrogène atomique, plutôt que par la réaction ion + atome (« électrochimique »). Sur certaines cathodes fortement empoisonnées, la surtension variait avec la racine carrée de l’intensité du courant. Une théorie quantitative simple est présentée qui permet d’expliquer la variation de la surtension avec la quantité d’antimoine sur la cathode pour un courant constant. Les résultats permettent de calculer, d’après cette théorie, qu’un atome d’antimoine modifie les caractéristiques cathodiques de 5 ou 0 atomes de nickel. Il faut donc penser qu’un atome d’antimoine sur une surface de nickel modifie les propriétés électroniques de ses plus proches voisins seulement. La même théorie appliquée aux résultats récents de Kolotyitkin (17) indique que l’anion iodure adsorbé sur l’argent a un rayon d’action d’environ 5 ou 10 fois celui de l’antimoine sur nickel.
© Paris : Société de Chimie Physique, 1961