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J. Chim. Phys.
Volume 58, 1961
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Page(s) | 513 - 520 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1961580513 | |
Published online | 28 May 2017 |
N° 45. — Sur les réactions de l’azote actif avec l’hydrogène atomique
Laboratoire de Chimie Générale du Centre d’Orsay, Faculté des Sciences de Paris, France.
Les réactions entre l’azote activé et l’hydrogène atomique ont été étudiées spectroscopiquement. On y observe le premier système positif 3Πg — 3Σu de l’azote ainsi que l’émission inattendue du deuxième système positif 3Σu — 3Σg de l’azote et du système 3Π — 3Σ de NH. Ces dernières émissions disparaissent lorsque le mélange réactionnel est soumis à un rayonnement ultraviolet.
Les auteurs préconisent le mécanisme ci-dessous à partir des espèces atomiques formées dans la décharge électrique se combinant pour donner des molécules instables ou affectées par une forte prédissociation
2 N(4 S) → N2(5Σ) → N2(3Πg)v élevé
N(4S) + H(2 S) → NH(5S) NH(3Π)ν élevé
suivie de
NH(3Πg)v élevé + N2(3Πg)v élevé → [N3H]
molécule excitée instable
et [N3H] → NH(3Π)v = 0,1 + N3(3Πu)
réactions thermodynamiquement possibles.
La lumière UV empêcherait la formation de molécules instables permettant l’apparition du 2e système positif de l’azote et de la molécule NH.
Les produits réactionnels refroidis à la température de l’azote liquide donnent lieu à l’émission d’une luminescence bleue au spectre continu. L’analyse des produits condensables permet de caractériser principalement NH3.
L’étude de cette luminescence et sa comparaison avec les résultats obtenus précédemment à son sujet nous ont conduits à admettre l’existence dans le piège d’une molécule stable à 77 °K qui par réchauffement donnerait NH3. La luminescence bleue serait alors dûe à l’action de N activé sur cette molécule métastable isomère de NH3.
© Paris : Société de Chimie Physique, 1961