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J. Chim. Phys.
Volume 58, 1961
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Page(s) | 1046 - 1057 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1961581046 | |
Published online | 28 May 2017 |
Études radiobiochimiques sur l’ADN(*)
Institut du Radium, 26 rue d’Ulm, Paris 5 e, France.
1° Ou a déterminé la nature des produits radio-formés lorsque les 3 bases pyrimidiques en solution aqueuse oxygénée sont soumises aux rayons X ou gamma. Dans les 3 cas la réaction commence par une peroxydation. Le peroxyde de thymine est stable, celui de cytosine est très instable et conduit vite à des produits terminaux qui sont la 5-hydroxycytosine et l’acide isobarbiturique. Celui d’uracile est peu stable, et donne rapidement le glycol. La peroxydation en milieu oxygéné s’effectue avec un rendement élevé. En l’absence d’oxygène, les réactions sont différentes.
2° L’ADN transformant du Pneumocoque est inactivé plus efficacement par les rayons X que par la radiation UV 2 537. Le rapport des rendements quantiques de l’ionisation et de ce photon est égal à 5 200. La fibre à double chaîne d’ADN absorbe 13 ‰ des photons 2 537 qu’elle reçoit.
3° L’ADN d’une bactérie B/r a été marqué avec du 32P, du 14C en position 2 sur la thymine, et du 3H sur le CH3 de la thymine. Le suicide entraîné par ce marquage a été étudié dans ces 3 cas à — 196 °C et à 0 °C. Le suicide par 3H est exponentiel. Il est produit principalement par les rayons β. Le suicide par 14C est exponentiel, il est dû à la désintégration ; son rendement à — 196 °C est de 1 /75. Le suicide par 32P suit une courbe sigmoïde. Le rendement est de 1/38 à — 196 °C et de 1/11 à 0 °C.
© Paris : Société de Chimie Physique, 1961