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J. Chim. Phys.
Volume 58, 1961
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Page(s) | 442 - 454 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1961580442 | |
Published online | 28 May 2017 |
N° 36. — Radiolyse des solutions diluées de diphénylpicrylhydrazyle (DPPH) dans les solvants organiques
IV. — Nature des produits d’addition. Processus chimique de l’interception
Laboratoire de Chimie Physique de la Faculté des Sciences de Paris. Laboratoire de Chimie des Radiations, C.N.R.S., Bellevue (S.-et-O.), France.
On étudie par Chromatographie sur alumine la nature des composés d’addition formés lors de l’irradiation du chloroforme et du tétrachlorure de carbone en présence du DPPH et lors de la réaction de ce dernier composé avec le chlore, l’acide chlorhydrique et le phosgène. La fraction principale, isolée parmi les produits de ces différentes réactions, est constituée par un composé rouge-orange dont le spectre est identique à celui de la diphénylpicrylhydrazine DPPH — H. Les chromatogrammes renferment d’autre part des « corps noirs » qui possèdent des bandes d’absorption intenses aux grandes longueurs d’onde et qui sont paramagnétiques. Ces « corps noirs » qui sont vraisemblablement des dérivés substitués du DPPH donnent par réduction des substances rouge-oranges ayant le même spectre que l’hydrazine DPPH — H. Cependant réoxydées, ces hydrazines redonnent les « corps noirs »; il s’agit donc d’hydrazines substituées. Les « corps noirs » rencontrés au cours de cette étude peuvent se ramener à 2 types de composés : des composés bleu-noirs formés lors de l’irradiation du chloroforme ou de l’action du DPPH sur le phosgène et des composés brun-noirs résultant de la radiolyse du CCl4 ou de l’action du DPPH sur le chlore. L’analyse élémentaire de ce dernier composé indique qu’il renferme en moyenne plus de 3 Cl par molécule. On conclut de l’ensemble de ces résultats que le mécanisme chimique de l’interception des radicaux libres par le DPPH est en réalité beaucoup plus complexe qu’une simple réaction de combinaison radicalaire. Cependant les réactions secondaires qui se produisent dans le système ne semblent pas perturber de façon significative les rendements radicalaires déterminés par la méthode au DPPH.
© Paris : Société de Chimie Physique, 1961