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J. Chim. Phys.
Volume 58, 1961
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Page(s) | 596 - 601 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1961580596 | |
Published online | 28 May 2017 |
N° 51. — L’application de la cinétique de transformation de phase à la décomposition thermique de KClO4 et de KMnO4
Département Scientifique du Ministère de Défense, P.O.B. 7063, Tel Aviv, Israël.
Les courbes en S représentant les changements de propriétés d’un système en fonction du temps lors de transformations physico-chimiques, sont expliquées habituellement par des modèles de réactions dont on croit avoir démontré la réalité en vérifiant leurs déductions par des résultats expérimentaux. Le présent travail montre, sur l’exemple de la décomposition thermique du KClO4 et du KMnO4, que ni l’état cristallin, ni l’état solide, ne représente une condition nécessaire pour l’obtention de courbes de décomposition en forme d’S.
Une partie, au moins, de conclusions, qui résultent des conceptions de M. Avrami (2, 3, 4) sur les transformations dans les solides, est valable dans les deux cas que nous étudions quoique l’un, celui de la décomposition du KClO4, corresponde en partie à une décomposition en phase liquide, Le raisonnement D’Avrami considère une transformation de phase qui débute à partir de germes distribués au hasard, et qui se propage ensuite dans une, deux, ou trois dimensions en avançant à vitesse constante et avec un front de réaction bien défini.
Pourtant, un modèle du mécanisme réactionnel à chaîne ramifiée est également possible, car ce qui détermine la forme des courbes de réaction, c’est bien la forme algébrique de l’expression de la vitesse de réaction et non pas le modèle physique sous-jacent.
En considérant les décompositions thermiques à différents points de vue, les deux modèles peuvent être « vrais » en même temps (*).
© Paris : Société de Chimie Physique, 1961