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J. Chim. Phys.
Volume 61, 1964
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Page(s) | 711 - 716 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1964610711 | |
Published online | 28 May 2017 |
Action des rayons γ de 60Co sur les solutions neutres ou alcalines d’iodure de potassium en présence d’air
Institut du Radium, Paris, France.
Des solutions aérées neutres ou alcalines d’iodure de potassium ont été irradiées par les rayons γ de 60Co. Initialement, il se forme de l’eau oxygénée qui n’oxyde les ions I– que lentement, en effet prolongé. L’étude de Gi(H2O2) en fonction de la concentration en I– montre notamment que ce soluté est, en milieu neutre, meilleur capteur des précurseurs de H2O2 que Cl–, Br– et NO2–. En milieu alcalin (pH = 12,8), la capture est moins efficace et l’oxydation de I– est plus lente par O– que par les radicaux OH. Par ailleurs, l’interprétation de ces phénomènes permet de proposer une relation entre les valeurs de certains rendements radicalaires et moléculaires relatifs aux deux milieux.
Après un temps d’induction qui permet l’accumulation préalable d’une certaine quantité d’eau oxygénée, les iodures sont, en milieu neutre, oxydés en I2 par les rayons γ, H2O2 et I2 aboutissant finalement à des états stationnaires pour les plus fortes doses. Il est montré que cette oxydation provient essentiellement de l’action de H2O2 sur les radicaux-ions I2– dont l’existence a été démontrée par d’autres auteurs. L’interprétation fait appel à des mécanismes de réactions en chaîne qui pourraient être invoqués pour expliquer la catalyse par le système I2/I– de la décomposition thermique de H2O2.
© Paris : Société de Chimie Physique, 1964