Contribution à l’étude par spectroscopie infrarouge et RMN large bande des hydroxydes d’aluminium : gibbsite, bayerite, nordstrandite

¹ ENSCP, 11, rue Pierre-et-Marie-Curie, 75005 Paris, France.
² Laboratoire de Physicochimie Minérale, Université Paris-Sud, 91405 Orsay, France.

Résumé

On étudie les spectres infrarouges des hydroxydes d’aluminium gibbsite, bayerite, nordstrandite, normaux et deutériés, à température ambiante et à basse température, entre 4 000 et 10 cm^–1. Le calcul théorique par la méthode du groupe facteur et l’expérience s’accordent sur l’existence d’un grand nombre de modes de vibrations aluminium-oxygène. Pour les atomes d’hydrogène, les résultats d’IR et de RMN sont comparés aux prévisions que l’on peut faire à partir de positions proposées dans la littérature. Dans le cas de la gibbsite, un modèle dans lequel les hydrogènes sont entre les feuillets d’atomes d’oxygène est en bon accord avec le spectre IR et la valeur du second moment RMN observé. Les conclusions sont plus difficiles pour la bayerite et la nordstrandite.

Abstract

The infra-red spectra of the alumines hydroxides gibbsite, bayerite, nordstrandite, both normal and deutered, at room and low temperature between 4 000 and 40 cm^–1 are studied. Theoritical calculations by group factor analysis and experiments agree as to the large number of aluminum-oxygen modes of vibration. In the case of the hydrogen atoms, IR and NMR results are compared to the predictions made on the basis of the coordinates given in the litterature. In the case of gibbsite, a model characterized by having the hydrogen atoms between the sheets of oxygens is in close agreement with the IR spectrum and the value of the second moment of the NMR spectrum. Similar conclusions concerning bayerite and nordstrandite are more difficult to draw.