Spectres d’absorption expérimentaux et pouvoir carcinogène. Une confirmation de la corrélation de mason

(CNRS, Parc des Marronniers, 91 -Savigny-sur- Orge. Unité de Recherches Statistiques de l'INSERM, 16 bis, avenue Paul- Vaillant-Couturier, 94- Villejuif.) , France.

Résumé

En 1958, Mason (^{2, 3}) signale l’existence d’une corrélation entre le pouvoir cancérogène expérimental d’une substance chimique et certaines de ses énergies de transition électroniques moléculaires calculées par la méthode de Hückel. Cette corrélation a fait l’objet d’une controverse. Dans le présent travail, nous confirmons, à l’aide de méthodes statistiques, l’existence dans ses grandes lignes de cette corrélation en comparant directement ce même pouvoir cancérogène avec les énergies des bandes d’absorption expérimentales. Les résultats de ce travail s’apparentent à ceux présentés par Birks en 1961.Ces deux travaux ainsi que ceux de Jones (1940) et d’Iversen (1949) constituent un ensemble d’indices en faveur de l'existence d’une propriété moléculaire expérimentale commune aux nombreux composés cancérogènes qui, curieusement, s’éparpillent dans toutes les familles de la chimie organique.

Abstract

In 1958, Mason (^{2, 3}) introduced a correlation between the carcinogenecity of a chemical substance and some of its molecular electronic transition energies calculated by the Hockel method. This correlation has been the subject of a controversy. In the present work, we confirm, making use of statistical methods, this correlation in comparing directly tge same carcinogenicity with exprimental absorption band energies. This work is in line with that of Birks (1961). These two principal works along with those of Jones (1940) and Iversen (1949) constitute a whole of indices in favor of the existence of a common molecular property to the numerous chemical carcinogens which curiously scatter among all organic chemical families.