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J. Chim. Phys.
Volume 65, 1968
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Page(s) | 492 - 501 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1968650492 | |
Published online | 28 May 2017 |
33. — Une description quantitative de la liaison chimique polarisable
I. — Notion d’écart de la covalence. — Échelle des écarts à la covalence
Laboratoire de Chimie de l’École Normale Supérieure, 24, rue Lhomond, Paris, V e. Laboratoire de Mécanismes réactionnels, associé au CNRS, France.
On envisage l’action d’un champ électrique sur une liaison de polarité initiale μ0 et de polarisabilité α : l’énergie nécessaire pour annuler le moment dipolaire initial, au moyen de ce champ, par déformation du nuage électronique de polarisabilité α vaut [math] ce qui amène à définir le paramètre [math] caractéristique de chaque liaison et qui représente assez bien l’écart par rapport à la covalence. Les valeurs de p0, calculées pour les liaisons de l’hydrogène, du carbone, des halogènes, des alcalins, dont les données de polarité et de polarisabilité sont connues (une cinquantaine de liaisons au total) permettent de constituer des échelles d’écarts à la covalence pour les liaisons de chacun des éléments. Bien que rappelant nettement l’échelle unique des électronégativités de Pauling, les échelles de p0 dépendent assez nettement de la liaison à laquelle on s’adresse.
Abstract
We study the action of an electric field on a bond with initial polarity μ0 and polarisability α : the energy necessary to make the initial dipole moment zero by means of this field, through deformation of the electron cloud of polarisability α, equelas [math] which brings us to define the parameter [math] which is caracteristic of each bond and which represents well enough the difference with the covalence. The values of p0, calculated for bonds of hydrogen, of carbon, of the halogens, of the alkali metals whose polarity and polarisability data are well known (about fifty bonds in all) allow us to draw scales of differences with covalence for the bonds of each of (he elements. Though clearly bringing to mind Pauling’s unique scale of electronegativity, the scales of p0 depend rather clearly on the particular bond in question.
© Paris : Société de Chimie Physique, 1968