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J. Chim. Phys.
Volume 65, 1968
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Page(s) | 638 - 640 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1968650638 | |
Published online | 28 May 2017 |
N° 48. — Définition et estimation au moyen de l’effet Faraday de l’aromaticité d’une molécule
II. — Le boroxine et ses dérivés trialcoylés(*)
Département de Chimie inorganique, 38, rue des Trente-Six Ponts, Toulouse, France.
Les études magnétooptiques et théoriques effectuées récemment au Laboratoire dans le but de définir et d’estimer au moyen de l’effet Faraday l’aromaticité d’une molécule sont étendues au cas du boroxine et de ses dérivés trialcoylés. On définit la notion de population électronique de liaison (P.E.L.) et l’on trace le diagramme (σ + π) de ces populations dans le cas des deux types de molécules étudiées [en utilisant de manière conjointe la méthode d’itération tournante (6) et la méthode L.C.A.O.-C.U.V. (10)]. Le gradient de (P.E.L.) le long de la liaison (B.O) s’avère de 4 à fi fois supérieur à celui observé le long de la liaison (B.N) du borazine homologue (2) : le boroxine et ses dérivés trialcoylés semblent donc présenter un caractère d’aromaticité très faible par rapport à celui des borazines correspondants, ce qui est en accord avec les valeurs de rotation magnétique de conjugaison expérimentalement observées par Laurent et Pasdeloup (13, 14) dans ces molécules.
Abstract
Studies which are going on in our Laboratory about molecular aromaticity, using Faraday effect measurements and quantum chemistry calculations, are extended to boroxine and trialkylboroxincs. « Bond electronic population » gradient is calculated both for a [by the bond by bond iteration « method » (6)] and σ [(by L.C.A.O.-C.U.V. method (10)] electrons. It appears to be 4 to 6 times larger than in homologous borazines (2), so that boroxines seem so to be hardly aromatic; this conclusion is in good agreement with the low magnetic rotation exaltation Laurent and Pasdeloup have experimentaly observed (13, 14).
© Paris : Société de Chimie Physique, 1968