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J. Chim. Phys.
Volume 88, 1991
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Page(s) | 1177 - 1193 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1991881177 | |
Published online | 29 May 2017 |
Quelques problèmes concernant la radiolyse de l’eau liquide à haute température : application aux réacteurs nucléaires
CEA-Centre d’Etudes Nuclaires/Saclay, DSM-DRECAM-SCM, CNRS URA 331, 91191 Gif-sur-Yvette Cedex, France.
Pendant longtemps, l’effet de la température sur la radiolyse de l’eau liquide a été considéré comme négligeable. Cependant, depuis quelques années des travaux en radiolyse continue et en radiolyse pulsée jusqu’à 300°C ont montré que les processus étaient complexes et que l’extrapolation à haute température des données expérimentales obtenues entre 0 et 100°C était incertaine.
Actuellement 80 % des réacteurs nucléaires utilisés pour la production d’électricité, sont refroidis à l’eau. Cette eau est soumise à un flux de rayonnement intense à une température avoisinant 300°C. La simulation sur ordinateur des processus de radiolyse est tributaire de nos connaissances encore fragmentaires des rendements radiolytiques à 300°C et des énergies d’activation des réactions contribuant à la formation et à la disparition de H2, H2O2 et O2.
Abstract
For a long time, the effect of temperature on the radiolysis of liquid water was considered as negligible. Recent works in gamma and pulse radiolysis up to 300°C have shown that the mechanisms arc complex and the extrapolation at high temperatures of experimental data obtained between 0 and 100°C is dubious.
At present 80 % of the nuclear reactors used to produce electricity are cooled with water. This water is subject to an intense flux of radiations at a temperature close to 300°C. Accurate simulation of water decomposition inside the reactor core depends on our knowledge of the mechanism of radiolysis at high temperature. In this respect the determination of molecular and radical yields at 300°C and the activation energy of the reactions contributing to the formation and disappearance of H2, H2O2 and O2 are particularly important.
© Elsevier, Paris, 1991