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J. Chim. Phys.
Volume 68, 1971
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Page(s) | 1449 - 1455 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jcp/1971681449 | |
Published online | 28 May 2017 |
N° 197. — La condensation progressive dans les solutions électrolytiques
École pratique des Hautes Études, 13, rue Pierre-Curie, Paris, 5 e, France.
Une théorie des électrolytes peut être fondée sur la notion de condensation progressive, qui a déjà montré sa valeur dans l’étude des gaz. Les molécules de l’électrolyte, neutres ou ionisées, s’associent en formant des amas de plus en plus gros et de plus en plus nombreux à mesure que la concentration augmente, suivant la loi d’action de masses. Les interactions entre les ions et les molécules sont négligées, et la pression osmotique est calculée par la formule des gaz parfaits. Il est possible de trouver des lois simples qui donnent cette pression avec une approximation meilleure que 1 %, jusqu’aux concentrations les plus élevées, voisines de la saturation.
La théorie des solutions est ainsi rapprochée de celle des gaz, conformément aux idées de Van’t HOFF. En particulier, la loi des états correspondants est retrouvée, avec une exactitude de l’ordre de 1 millième. Elle résulte de ce que la loi de la condensation est une loi universelle.
La forme sous laquelle la théorie est proposée n’est encore qu’une approximation. Des perfectionnements sont suggérés, mais ils sont retardés par l’ampleur des calculs numériques à entreprendre, la seule méthode d’attaque possible étant celle de l’empirisme et des approximations successives. De toute manière la notion de condensation progressive conduit à une conception entièrement indépendante des théories actuellement admises, et souvent en opposition.
© Paris : Société de Chimie Physique, 1971