Recherches sur le point isohydrique et les phénomènes de condensation ou association — XXII ^(*) : les équilibres de l’eau oxygénée, à 5°C, en milieux potassiques, de forces ioniques variable et constante

Laboratoire de Chimie Minérale, Faculté des Sciences, Marseille, France.

Résumé

On expose, sur l’exemple du réseau de titrage, à point isohydrique, de l’eau oxygénée, une méthode de calcul, simple et rapide, permettant d’atteindre — à l’aide de la théorie se rattachant à ces réseaux — d’une part, le degré de condensation, d’autre part, les constantes aussi bien de condensation (ou d’association) que de dissociation des acides, monomère et condensé, en équilibre. On utilise pour cela, essentiellement 1) les coordonnées isohydriques (x_i, ph_i) ; 2) le « quotient isohydrique » x_i ~ (z/n)_m.

Les résultats, expérimentaux et théoriques, concernent les deux cas suivants :

• 1)

  milieu de force ionique variable, mais de fortes concentrations en eau oxygénée (1 [math] c [math] 6 M) ;

• 2)

  milieu de force ionique approximativement constante ([K⁺] = 3 M), mais de concentrations en H₂O₂ plus faibles (0,2 [math] c [math] 2 M).

Les constantes obtenues sont :

dans le premier cas : k_e = 14,62 ; pk₁₁ = 11,67 ; n = 4 ; pk_c4 = 2,11 ; pk₄₁ = 9,5 ; pk₄₂ = 10,98, — et correspondent à des équilibres prépondérants entre molécules et ions monomères et tétramères ;

dans le deuxième cas : k_e = 14,93 ; pk₁₁ = 12,13 ; n = 2 ; pk_c2 = 0,96 ; pk₂₁ = 10,89 ; pk₂₂ = 13,86, — et se rapportent, en ce milieu plus dilué en eau oxygénée, à des équilibres où prédominent des ions et molécules monomères et dimères. Les résultats des deux séries sont parfaitement compatibles entre eux.

Des déterminations cinétiques, relatives à la vitesse de décomposition de l’eau oxygénée en milieux plus ou moins alcalins, sont en accord aussi bien avec les conceptions exposées, déduites des mesures électrométriques, qu’avec les données de la littérature.